Intrusion inacceptable dans un dossier judiciaire

Intrusion inacceptable dans un dossier judiciaire

 Lomé convoque l’Union Européenne pour clarifier une « ingérence »

Le ministère togolais des Affaires étrangères a convoqué, ce vendredi l’ambassadeur de la Délégation de l’Union européenne (UE) à Lomé. Cette démarche, qualifiée d’« urgente » par des sources gouvernementales, intervient en réaction à une résolution adoptée récemment par le Parlement européen. Le Togo y voit une intrusion inacceptable dans un dossier judiciaire relevant strictement de sa souveraineté nationale.

Une résolution européenne contestée

La résolution en question, dont le contenu précis n’a pas été rendu public, aurait selon Lomé « outrepassé les principes de respect mutuel entre partenaires ». Le gouvernement togolais dénonce un « mélange des genres » entre diplomatie et processus judiciaire, insistant sur le fait que l’affaire concernée est traitée « dans le strict cadre des lois togolaises et des normes internationales ».

Indépendance de la justice et réciprocité

Lors de l’entretien avec l’ambassadeur européen, le chef de la diplomatie togolaise a réaffirmé l’autonomie des institutions judiciaires du pays.

Cette convocation s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre certains États africains et l’UE, notamment sur des questions liées à la gouvernance. Des analystes soulignent que Lomé cherche à marquer un précédent, en soulignant que les partenariats internationaux ne doivent pas empiéter sur les prérogatives nationales.

Cette action diplomatique témoigne de la volonté du Togo de préserver sa souveraineté et de maintenir des relations respectueuses avec l’Union européenne, tout en défendant ses propres intérêts. On s’attend à ce que les discussions entre les deux parties soient axées sur le respect mutuel et la non-ingérence dans les affaires intérieures.

 Le parlement européen croit être à l'époque coloniale où les occidentaux pouvaient donner des injonctions aux dirigeants. Le communiqué que ce parlement a diffusé relatif à une demande expresse de libération du prisonnier togolais Abdoul Aziz Goma, ressemble fort à une ingérence scandaleuse dans les affaires judiciaires d'un pays souverain. Le détenu en question a été interpellé dans une affaire d'atteinte grave à  la sûreté de l'État. Il n'est pas seul à être arrêté dans le cadre de cette affaire connue des Togolais et dénommée Tigre Révolution.

Le groupe planifiait des actions subversives au Togo pour renverser les Institutions de la République. Les investigations avaient permis de mettre la main sur les membres de ce réseau de malfaiteurs auquel appartient Abdoul Aziz Goma.

Interpellé et détenu à la prison civile de Lomé, Aziz Goma a été reconnu coupable des faits à lui reprochés lors d'un jugement régulier en assise.  Depuis lors, il purge sa peine à la prison civile de Lomé. Il bénéficie d'un suivi médical et de l'attention des organismes de défense des droits des détenus dont la CNDH. Ses proches l'ont toujours rencontré dans son lieu de détention et parfois à l'hôpital lorsque des problèmes de santé nécessitent son internement. La clinique Biassa l'a accueilli  pour des soins tout comme le CHU Sylvanus Olympio. Un détenu gardé au secret sans assistance ne peut recevoir des soins dans les établissements sanitaires cités plus haut.

Les Eurodéputés n'ont pas suffisamment  vérifié les allégations que les organisations téléguidées leur ont servi avant de sortir ce  communiqué d'une autre époque.

Le Togo reste un  Etat souverain disposant d'un appareil judiciaire normal. Aucune influence extérieure ne pourra faire fléchir voire imposer des contorsions au travail de ses juridictions.